Pourquoi l'alcool affecte-il plus les gens en avion?
Pas Samuel Desrochers et Youngsoo Lee
Un p’tit verre, ça aide à se détendre quand on a peur de voler. Par contre, l’alcool ingéré en avion a des effets plus visibles que quand on se situe au niveau de la mer, et plusieurs personnes se demandent pourquoi. Ce phénomène chimique se justifie par la densité et l’humidité de l’air dans la cabine de l’avion.
D’abord l’altération causée par l’alcool s’explique par un manque d’oxygène dans le sang. En altitude, la densité de l’air diminue d’environ 40 %, c’est-à-dire que moins de gaz se trouve dans un espace donné, provoquant une diminution de pression dans les alvéoles des poumons. Ce baissement peut causer des maux de tête, de la nausée, des étourdissements et d’autres symptômes du mal de l’air. Ces effets seraient intolérables pour les passagers et les pilotes, alors il faut augmenter la densité de l’air, ou la pression, dans l’avion. Par contre, «créer une pression de cabine égale à celle qui règne au niveau de la mer […] n’est technologiquement et économiquement pas possible.» (L’alcool fait-il plus d’effet en avion?) Voilà pourquoi on ressent toujours des effets de l’altitude, bien qu’ils soient diminués. Donc, puisqu’une moins grande pression d’air règne, moins d’air pénètre dans notre sang. Quand on boit de l’alcool, celui-ci entre également dans le sang, et c’est ce qui nous rend ivre. La baisse d’oxygène fait en sorte que l’alcool y pénètre plus vite et, conséquemment, nous devenons soûl plus rapidement. Bref, c’est le manque d’oxygène qui augmente la vitesse à laquelle on se grise.
Ensuite, la déshumidification de l’air en altitude amplifie aussi les effets de l’alcool. Plus on monte, moins il y a d’eau dans l’atmosphère : à la hauteur où vole un avion, l’air peut devenir jusqu’à 80 % plus sec. Par conséquent, l’air injecté dans la cabine de l’avion est beaucoup moins humide qu’au niveau de la mer. Sur une échelle d’hygrométrie, l’humidité de l’air au sol varie de 20 à 30 %, tandis qu’en avion, elle n’est que de 10 %. Si les avions essayaient d’amener assez d’eau pour égaler l’humidité au sol, le poids de l’eau les empêcherait de décoller. Ce problème affecte alors l’alcool qu’on boit. Quand on en ingère, l’eau dans notre corps absorbe l’alcool comme un solvant; c’est pourquoi on se déshydrate et on a des maux de tête après une soirée bien arrosée. Une augmentation de l’eau présente dans notre corps diminue la quantité d’alcool qui pénètre dans notre sang. L’air sec de la cabine nous déshydratant partiellement, l’alcool entre dans le sang, ce qui accentue notre état d’ivresse. Pour tout dire, on comprend que le manque d’humidité augmente les effets ressentis de l’alcool.
Enfin, il n’est pas sage d’avaler de la liqueur en avion, car le manque d’oxygène et d’eau ne font qu’accélérer le processus d’enivrement et augmenter ses effets. Le fait est connu, mais on permet toujours la consommation quand on vole. Ne devrait-elle pas être interdite, sachant les malaises qu’elle crée aux passagers?
D’abord l’altération causée par l’alcool s’explique par un manque d’oxygène dans le sang. En altitude, la densité de l’air diminue d’environ 40 %, c’est-à-dire que moins de gaz se trouve dans un espace donné, provoquant une diminution de pression dans les alvéoles des poumons. Ce baissement peut causer des maux de tête, de la nausée, des étourdissements et d’autres symptômes du mal de l’air. Ces effets seraient intolérables pour les passagers et les pilotes, alors il faut augmenter la densité de l’air, ou la pression, dans l’avion. Par contre, «créer une pression de cabine égale à celle qui règne au niveau de la mer […] n’est technologiquement et économiquement pas possible.» (L’alcool fait-il plus d’effet en avion?) Voilà pourquoi on ressent toujours des effets de l’altitude, bien qu’ils soient diminués. Donc, puisqu’une moins grande pression d’air règne, moins d’air pénètre dans notre sang. Quand on boit de l’alcool, celui-ci entre également dans le sang, et c’est ce qui nous rend ivre. La baisse d’oxygène fait en sorte que l’alcool y pénètre plus vite et, conséquemment, nous devenons soûl plus rapidement. Bref, c’est le manque d’oxygène qui augmente la vitesse à laquelle on se grise.
Ensuite, la déshumidification de l’air en altitude amplifie aussi les effets de l’alcool. Plus on monte, moins il y a d’eau dans l’atmosphère : à la hauteur où vole un avion, l’air peut devenir jusqu’à 80 % plus sec. Par conséquent, l’air injecté dans la cabine de l’avion est beaucoup moins humide qu’au niveau de la mer. Sur une échelle d’hygrométrie, l’humidité de l’air au sol varie de 20 à 30 %, tandis qu’en avion, elle n’est que de 10 %. Si les avions essayaient d’amener assez d’eau pour égaler l’humidité au sol, le poids de l’eau les empêcherait de décoller. Ce problème affecte alors l’alcool qu’on boit. Quand on en ingère, l’eau dans notre corps absorbe l’alcool comme un solvant; c’est pourquoi on se déshydrate et on a des maux de tête après une soirée bien arrosée. Une augmentation de l’eau présente dans notre corps diminue la quantité d’alcool qui pénètre dans notre sang. L’air sec de la cabine nous déshydratant partiellement, l’alcool entre dans le sang, ce qui accentue notre état d’ivresse. Pour tout dire, on comprend que le manque d’humidité augmente les effets ressentis de l’alcool.
Enfin, il n’est pas sage d’avaler de la liqueur en avion, car le manque d’oxygène et d’eau ne font qu’accélérer le processus d’enivrement et augmenter ses effets. Le fait est connu, mais on permet toujours la consommation quand on vole. Ne devrait-elle pas être interdite, sachant les malaises qu’elle crée aux passagers?